Une fois les informations collectées, le cycle du renseignement se poursuit avec l'exploitation, phase dans laquelle il faut distinguer l'analyse et la diffusion. L'analyse permet notamment de vérifier la solidité des informations pour en tirer des renseignements au sens plein, qui peuvent faire l'objet d'une diffusion à l'autorité qui les a demandés. Ces renseignements débouchent sur des décisions, qui peuvent être publiques ou non. Au sommet de l'État demeure la possibilité de demander le déclenchement d'une action clandestine si les moyens diplomatiques, militaires ou policiers classiques paraissent inopérants. 


La dernière partie de l'exposition vous permettra de découvrir en détail les phases finales du cycle du renseignement. Prenez place autour de la table pour assister à la réunion entre le coordonnateur général et les directeurs des six services de renseignement du premier cercle : c'est le moment de mettre en commun, de recouper et d'analyser les informations obtenues en phase de collecte. La note de renseignement va pouvoir être rédigée, votre mission est accomplie ! 


Mais dans la réalité, le travail des services de renseignement se poursuit et toute information utile déclenche une action. Cette démarche est illustrée par un focus  sur 6 affaires contemporaines illustrant la perception par la presse d'activités secrètes des services de renseignement français ou étrangers. Elles ont toutes en commun d'avoir été exécutées clandestinement par des services agissant au nom de l'intérêt supérieur d'un État (Invasion de l'Irak (20 mars 2003) ; explosion des centrifugeuses de Natanz (2009) ; assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh (20 janvier 2010) ; cyberattaque contre TV5 Monde (8 avril 2015) ; alerte Linkedin (14 juillet 2017) ; affaire Skripal (4 mars 2018)).