Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 18h et jusqu'à 19 h le dimanche
Fragile ! Le cahier d'activités
Le souhait d’offrir un lieu où se côtoient art, sciences et techniques soutient le projet culturel initial de la Cité des Sciences et de l’Industrie.
Dès 1984 (soit deux années avant l’ouverture), un fonds permanent est constitué par commandes et achats d’œuvres à des artistes. Cela se traduit dans l’espace architectural en premier lieu, avec des œuvres monumentales, à l’échelle du bâtiment : c’est ce que l’on pourrait appeler les œuvres de l’installation de la Cité des sciences et de l’industrie, où le premier coup d’œil doit saisir une présence artistique dans un lieu dévolu aux sciences et aux techniques. L'installation de Souvenir de Monory sur le mur du Planétarium et celle d' Espace nord-ouest de Felice Varini datent de cette époque.
La collection s’étoffera ensuite d’autres acquisitions dans le cadre d’expositions ou d’aménagements d’espaces, dans et autour de la Cité, telles les œuvres de Louis Dandrel, (Clepsydre sonore), Yann Kersalé (300 000 km/s), Manolis Maridakis (Sigma antigravitationnel), Jean-Pierre Saint-Roch (Unda) et bien d’autres.
Parallèlement s'élabore, dès l'ouverture en 1986, une programmation faisant la part belle à l'art sous toutes ses formes, avec des expositions exclusivement artistiques (Des Mécaniciens de l'imaginaire en 1987 - qui rassembla des artistes comme Rebecca Horn Gereon Lepper, Denis Pondruel et Jean Tinguely – jusqu'à Art robotique en 2014) et d'autres expositions où œuvres d'art et éléments muséographiques dialoguent et se complètent au service du propos scientifique, comme dans l'espace Science Actualités qui associe désormais des artistes contemporains à chacune de ses expositions.
Commandes des premières années ou témoins des expositions passées, intégrées aux espaces et aux expositions permanentes ou installées à l'extérieur, ce sont aujourd'hui une trentaine d'œuvres englobant des démarches artistiques individuelles d'une grande diversité qui sont offertes aux yeux des visiteurs de la Cité. Qu'elles participent à la mise en scène de l'établissement en tant que centre des sciences contemporain ou qu'elles jouent un rôle de médiation dans ses expositions, toutes s'inscrivent dans une démarche forte de convergence entre art contemporain, sciences et techniques.
Nous vous invitons à les découvrir ici (cliquez sur une photo pour afficher le diaporama)
Jack Vanarsky
Avatars, 1986
Niveau 0, couloir, entrée de l'Espace jeunesse de la Bibliothèque
L'œuvre Réalisé en lamelles de plastique sculptées et peintes, cette œuvre actionnée par un mécanisme électrique évoque, au fil des pages d'un vieux livre qui ondule lentement, la transformation de la matière organique. "De la fleur du pommier à la pomme, au ver qui mange la pomme, à l'oiseau qui mange le ver, au chat qui mange l'oiseau, aux vautours et aux insectes qui mangent la carcasse du chat, de la chenille à la chrysalide, de la chrysalide au papillon. La matière vivante change d'une forme à une autre ; une fourmi mange une feuille, une fleur carnivore attrape une mouche, le loup convoite le petit chaperon rouge, le veau tète sa mère, la grenouille s'apprête à avaler le moustique qui pique le crâne de l'homme qui songe à manger la grenouille. Des êtres imaginaires, un centaure, une sirène, un monstre de Jérôme Bosch sont à la lisière impossible de ces métamorphoses" (extrait du cartel installé près de l'œuvre). Cette œuvre a été commandée en 1985 pour le secteur L'aventure de la Vie qui était l'un des quatre grands secteurs permanents d'Explora.
L'artiste Né en Argentine en 1936 et mort en 2009, Jack Vanarsky est sculpteur et auteur de collages. Il étudie l'architecture à l'université de Buenos Aires avant de s'installer à Paris en 1962. Vers 1968, il réalise ses premières œuvres lamellées et animées. Ses sculptures figurent dans des collections privées et publiques, comme Pachamama, sculpture-fontaine en marbre installée à Ivry-sur-Seine (1988) ou le Livremonde installé au Pavillon français de l'Exposition universelle de Séville en 1992 et aujourd'hui visible aux Champs Libres à Rennes. Membre de l'Oupeinpo (Ouvroir de peinture potentielle), il était régent du Collège de Pataphysique.